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La R6 à la loupe
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Extérieurement, la Renault 6 se présente sous la forme d'une berline-break à cinq portes. A première vue, ce nouveau modèle fait penser simultanément à la Renault 4 et à la Renault 16. Un examen plus approfondi fait apparaître que la Renault 6, si elle possède des traits communs avec les deux modèles cités, a aussi des dispositions qui lui sont particulières. Au nombre de celles-ci, citons une grille d'échappement de l'air sur le montant arrière du pavillon. Cette grille, adoptée par un certain nombre de modèles européens et américains, permet la circulation de l'air à l'intérieur de la voiture. L'air frais entre par l'avant tandis que l'air vicié s'échappe par l'arrière. Dans le domaine de l'aération toujours, remarquons que la nouvelle Renault a abandonné le système rustique des demi-glaces latérales coulissantes de la Renault 4 au profit de glace descendantes ou des aérateurs au tableau de bord, ou vraisemblablement, d'une combinaison de ces deux systèmes.

Autre particularité : alors que la Renault 4 possédait des flancs droits, la Renault 6 est dotée de flancs bombés plus favorables à l'habitabilité. La ligne de ceinture de caisse de la voiture (ligne de largeur maximale de la caisse) n'est pas presque horizontale (comme sur la Renault 16) mais nettement descendant vers l'arrière.

Dans la catégorie des berlines-breaks, les modèles peuvent se rapprocher soit de la berline (comme la Renault 16 avec son hayon fuyant en forme de coupé), soit du break (comme la Renault 4 avec son hayon presque vertical d'utilitaire). Ce qui est gagné en élégance étant évidemment perdu en habitabilité. La Renault 6 est vraiment à mi-chemin du break et de la berline ; son hayon n'étant ni aussi incliné que celui de la Renault 16 ni aussi vertical que celui de la Renault 4.

Le capot moteur semble plus long que celui de la Renault 4 sans l'être autant que celui de la Renault 16. Il est en tout cas nettement plus plongeant que celui de la petite Renault ; ce qui laisse présager une excellente visibilité vers l'avant. L'accès aux places arrière doit être plus aisé que pour la Renault 4 : le nouveau modèle disposant de portes arrière plus larges. Dans le domaine des détails, signalons quelques améliorations par rapport à la Renault 4 ; des feux arrière intégrés dans la carrosserie, et non plus disposés dans des sortes de petits ailerons, deux feux de position plus importants, d'assez importants butoirs en caoutchouc, des poignées de portières de forme plus moderne et enfin un monogramme à l'arrière du flanc gauche de la voiture.

Source : Europe AUTO n°68 de juillet-août 1968